Le cycle menstruel expliqué simplement : les 4 phases à connaître

Le cycle menstruel rythme la vie des femmes, de la puberté à la ménopause. Véritable baromètre intérieur, il influence l’énergie, l’humeur, la peau, la digestion… et bien sûr, la fertilité ! Bien plus qu’une simple succession de règles, il reflète un subtil équilibre hormonal qui façonne le corps et les émotions tout au long du mois. Comprendre ses différentes phases permet de mieux saisir les variations naturelles du corps féminin, d’accompagner son énergie au fil du cycle et de repérer d’éventuels déséquilibres hormonaux.

Fleur rose et blanche sur fond doux.

Le cycle menstruel : un phénomène naturel et complexe

Au fil de sa vie, une femme connaîtra en moyenne environ 450 cycles menstruels. Ce cycle est régulé par un ballet hormonal subtil, un dialogue constant entre le cerveau (hypothalamus et hypophyse) et les ovaires, qui influence non seulement la fertilité, mais aussi l’équilibre global du corps féminin.

Le cycle menstruel se compose classiquement de trois grandes phases. Certains auteurs distinguent toutefois une quatrième phase, car la période des menstruations mérite d’être considérée à part entière tant elle entraîne des variations physiques, émotionnelles et hormonales spécifiques.

Les 4 phases du cycle, comparables aux 4 saisons, sont :

  • La phase menstruelle (ou règles) ;

  • La phase folliculaire (ou pré-ovulatoire) ;

  • La phase ovulatoire (ou ovulation) ;

  • La phase lutéale (ou post-ovulatoire).

Les 4 phases du cycle menstruel

Phase 1 — La phase menstruelle : le temps du repos

La phase menstruelle commence le premier jour des règles et marque le début d’un nouveau cycle. Elle est la conséquence de l’absence de fécondation lors du précédent cycle. Durant cette période, qui dure en moyenne 2 à 7 jours, les taux d’œstrogènes et de progestérone sont au plus bas, ce qui entraîne la desquamation de l’endomètre (muqueuse utérine) sous forme de saignements.

Énergie associée : l’hiver (phase d’hibernation).

Ressentis dans le corps : énergie au plus bas, sensibilité émotionnelle, besoin de repos.

→ C’est un moment propice pour ralentir, se recentrer et prendre soin de soi, afin d’accueillir le nouveau cycle de manière apaisée.

 

À garder en tête

Les règles sont souvent perçues comme le cœur du cycle car elles sont visibles, mais l’événement central est l’ovulation. Tout le cycle s’organise autour de ce moment clé : la phase folliculaire prépare l’ovulation et les menstruations surviennent uniquement en l’absence de fécondation.

 

Phase 2 — La phase folliculaire : la montée en énergie

Après les règles, le corps entre dans une phase de renouveau. Sous l’effet de la FSH (hormone folliculo-stimulante), une quinzaine de follicules ovariens commencent à mûrir — un seul deviendra dominant : le follicule de De Graaf.

Les œstrogènes augmentent progressivement, puis plus fortement dans les 5 à 7 jours précédant l’ovulation, sous l’effet du follicule dominant. Ils stimulent la reconstitution de l’endomètre, les modifications du col de l’utérus et la glaire cervicale.

Cette phase est la plus variable du cycle menstruel, pouvant être plus ou moins longue selon les femmes et les cycles.

Énergie associée : le printemps (phase d’éclosion).

Ressentis dans le corps : regain d’énergie, clarté mentale, confiance, créativité, libido en hausse, peau plus lumineuse, digestion fluide, glaire cervicale d’abord épaisse et collante puis de plus en plus fluide.

→ C’est le moment idéal pour initier de nouveaux projets, prendre des décisions et être dans l’action.

Phase 3 — La phase ovulatoire : le moment de rayonnement

L’ovulation est l’événement central du cycle.

Les œstrogènes produits par le follicule dominant exercent d’abord un rétrocontrôle négatif sur l’axe hypothalamo-hypophysaire, freinant la FSH. Lorsqu’ils atteignent un seuil critique, ce rétrocontrôle devient positif : l’hypophyse libère alors un pic de LH (hormone lutéinisante), qui déclenche l’ovulation environ 24 heures plus tard.

L’ovocyte libéré est capté par la trompe de Fallope et reste fécondable durant 12 à 24 heures. La fenêtre de fertilité s’étend quant à elle sur 6 à 7 jours environ, car les spermatozoïdes ont une durée de vie pouvant aller jusqu’à 5 jours.

L’ovulation peut être identifiée grâce à la glaire cervicale, qui devient transparente et glissante, puis confirmée par une légère hausse de la température corporelle (sous l’effet de la progestérone). La symptothermie a ici un réel intérêt : cette méthode naturelle d'observation du cycle combine ces différents signes pour identifier puis confirmer l’ovulation. Certaines femmes ressentent également une douleur vive au moment de l’ovulation.

Énergie associée : l’été (phase de rayonnement).

Ressentis dans le corps : énergie et confiance accrues, puissance, sensualité, libido élevée, peau lumineuse et cheveux brillants, glaire cervicale abondante/translucide/fluide/filante (semblable à du blanc d’œuf cru).

→ C’est une phase d’ouverture et d’épanouissement, idéale pour créer du lien, s’exprimer ou concevoir un enfant.

 

À garder en tête

Il est essentiel de distinguer l’ovulation et la fenêtre de fertilité, deux notions souvent confondues :

  • L’ovulation est un événement très bref : cette étape ne dure que quelques instants et l’ovule libéré n’est fécondable que 12 à 24 heures.

  • La fenêtre de fertilité est quant à elle plus large : les spermatozoïdes peuvent survivre jusqu’à 5 jours dans les voies génitales féminines. Cela signifie qu’une fécondation est possible en cas de rapport dans les 5 jours précédant l’ovulation, le jour de l’ovulation, ainsi que le jour suivant l’ovulation (puisque l’ovule peut survivre pendant 24 heures). Ainsi, la fenêtre de fertilité s’étend généralement sur 6 à 7 jours environ, même si l’ovulation elle-même ne dure que quelques instants.

 

Phase 4 — La phase lutéale : le retour à soi

Après l’ovulation, le follicule vidé de son ovule se transforme en corps jaune, qui sécrète surtout de la progestérone et un peu d’œstrogènes. Ces hormones préparent l’endomètre à accueillir un embryon.

Cette phase, qui a une durée fixe comprise entre 11 et 16 jours (en moyenne 14 jours), est la plus stable et prévisible du cycle. À noter que sa durée peut aussi être plus courte en cas d’insuffisance en progestérone.

S’il n’y a pas fécondation, le corps jaune dégénère : la progestérone chute, entraînant la desquamation de l’endomètre et donc le retour des règles. Un nouveau cycle commence.

En cas de fécondation, le corps jaune se maintient sous l’effet de l’hormone de grossesse (bêta-HCG) produite par l’embryon et continue de produire de la progestérone, jusqu’à ce que le placenta prenne le relais au bout de 3 mois.

Énergie associée : automne (phase de recentrage).

Ressentis dans le corps :

  • Durant les jours suivant l’ovulation (phase ascendante de progestérone) : la hausse de progestérone favorise une sensation de calme, de stabilité émotionnelle, un sommeil réparateur et une meilleure concentration.

  • Durant les jours précédant les règles (phase descendante de progestérone) : la baisse de progestérone invite naturellement le corps à ralentir. Cette chute hormonale peut s’accompagner d’un syndrome prémenstruel (hypersensibilité, fatigue, irritabilité, douleurs, maux de tête, fringales, ballonnements…), mais des solutions naturelles existent pour apaiser ces troubles et mieux vivre cette période.

  • Glaire cervicale épaisse et collante, bloquant le passage des spermatozoïdes

→ C’est une période d’intériorisation, propice au bilan, à l’écoute de soi et au recentrage avant un nouveau cycle.

Quelle est la durée normale d’un cycle menstruel ?

Contrairement aux idées reçues, seules 10 à 15 % des femmes ont un cycle de 28 jours, et l’ovulation ne survient pas forcément le 14e jour. En réalité, un cycle menstruel normal dure généralement entre 21 et 35 jours.

Chaque femme a son propre rythme, qui peut varier en fonction de l’âge (notamment à l’approche de la périménopause), du stress, de l’alimentation, de la qualité du sommeil ou encore d’une infection virale passagère.

Comment calculer son cycle menstruel ?

Calculer son cycle permet de mieux repérer son propre rythme et de mieux comprendre ses variations naturelles, sans pour autant chercher à coller au “cycle de 28 jours” souvent présenté comme la norme.

Pour calculer la durée de votre cycle :

  • Notez le premier jour de vos règles (vrais saignements, pas de spotting) : c’est le jour 1 du cycle ;

  • Notez le dernier jour avant le début des prochaines règles ;

  • Comptez tous les jours depuis le jour 1 jusqu’au dernier jour avant les règles suivantes : c’est la durée totale du cycle.

Cette observation peut se faire sur un carnet, mais aussi grâce à des applications de suivi comme Clue, Flo et Glow.

 

À garder en tête

Dans ce contexte, ces applications servent à noter vos observations, pas à prédire l’ovulation ou la date des prochaines règles, car ces prédictions restent très approximatives.

 

Le cycle menstruel, un véritable signe vital

Connaître et observer son cycle, c’est reprendre confiance dans les messages de son corps. Le cycle menstruel est bien plus qu’une succession d’événements biologiques : c’est un véritable signe vital, un reflet de l’équilibre hormonal, émotionnel et énergétique de chaque femme. Apprendre à vivre en harmonie avec lui, c’est se reconnecter à son rythme intérieur, agir en prévention et soutenir naturellement sa santé féminine.

Si vous souhaitez aller plus loin, je peux vous accompagner à chaque étape de votre cycle pour vous aider à mieux comprendre vos rythmes, à repérer d’éventuels déséquilibres et à mettre en place des stratégies naturelles et adaptées à votre mode de vie. Prête à rejoindre l’accompagnement 3 mois pour vivre en harmonie avec votre cycle ? C’est par ici !

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